Le Directeur gérant de l’Institut Basque de Fertilité, Yosu Franco, a exposé au Master de Médecine et de Génétique Reproductive les procédures actuelles utilisées lorsqu’il y a une pathologie masculine
La fragmentation de l’ADN spermatique est présentée comme un nouveau paramètre de la qualité du sperme. Actuellement, il y a beaucoup de controverse en ce qui concerne l’importance de son étude, ainsi que sur l’influence qu’elle pourrait avoir sur les taux de fécondation, implant, grossesse, fausse couche et qualité embryonnaire.
Ce sujet a été abordée par le directeur gérant de l’Institut Basque de Fertilité, Yosu Franco, dans son conférence « Sélection spermatique. Est-il vraiment efficace ? », donnée aux étudiants du Master de Médecine et Génétique, lequel a été organisé conjointement avec la Chaire de Biomédecine Reproductive Clínica Vistahermosa, le Département de Biologie Cellulaire de la Faculté de Médecine et les Unités de Procréation et Génétique de l’Hôpital Vistahermosa d’Alicante.
Franco a dit que, lorsqu’il y a une pathologie masculine, « la sélection spermatique est essentielle pour l’obtention de la qualité séminale et d’un embryon optimal, afin d’empêcher une fausse couche ». Il a expliqué que les nouvelles techniques utilisées pour la sélection des meilleurs spermatozoïdes sont décisives, afin d’augmenter les chances de réussite.
D’après lui, « le taux d’anomalies chromosomiques descend après avoir traversé les colonnes d’annexine, c’est-à-dire, la procédure que permet l’élimination des spermatozoïdes avec l’ADN fragmenté avec l’objectif de permettre que la fécondation se réalise avec le sperme d’haute qualité ».
Comme indiqué par le spécialiste, la morphologie, l’état de l’ADN et l’existence dans la membrane cellulaire des
marqueurs qui déterminent la maturité spermatique sont des facteurs qui définissent la qualité du sperme au-delà de leur mobilité. Franco a remarqué aussi que l’electrophorèse que permet la sélection des spermatozoïdes en fonction de leur électronégativité et la taille de son génome ; l’observation de la biréfringence que présente le spermatozoïde avec la lumière polarisée ; la méthode picsi, qui est très utile chez les patients ayant une bonne mobilité des spermatozoïdes, mais qui ont la fragmentation de l’ADN élevée et imsis, la technique réalisée avec un microscope électronique qui peut observer le sperme avec une augmentation de 6.600-12.000 et permet de déterminer leur correcte morphologie: tête ovale, la queue droite, le noyau fixe et la couleur transparente.
Toutes ces techniques sont indiquées pour effectuer une ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïdes) s’il y a un facteur masculin avec une faible qualité du sperme, d’ADN spermatique fragmenté dans un pourcentage élevé, ou après l’échec des procédures précédentes de procréation assistée avec une mauvaise qualité embryonnaire et des fausses couches.